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Retour sur l'UNOC 2025

Des avancées pour l’océan… et des caps encore à franchir !

L'association Carbone Bleu était présente à Nice à l'UNOC (United Nations Ocean Conference). Un événement d’envergure mondiale, marqué par la participation de 175 États, 64 chefs d’État et plus de 12 000 délégués. Une semaine intense, riche en échanges, en mobilisations… et en contradictions.

Des avancées notables à souligner :

Ratification du Traité BBNJ : un signal fort en faveur d’une gouvernance internationale de la haute mer.
Lancement de la Mission Neptune : un programme ouvert et collaboratif pour soutenir la mise en œuvre du traité BBNJ.
8,7 milliards d’euros mobilisés pour les cinq prochaines années, en soutien à une économie bleue durable et régénérative.
Contre la pollution plastique : 96 pays signataires de la déclaration "Nice Wake-Up Call for an Ambitious Plastics Treaty", en amont des prochaines négociations à Genève.


Certaines thématiques fondamentales sont encore en souffrance :


L’absence de mesures contraignantes sur le chalutage profond, l’exploitation minière des fonds marins ou la création effective d’aires marines protégées ambitieuses.
La déconnexion entre la société civile et les espaces de négociation : les contributions citoyennes, juridiques et scientifiques n’ont pas été intégrées au texte final.
La déclaration politique finale n’a pas évolué depuis mai, malgré des mobilisations nombreuses, et reste centrée sur une approche anthropocentrée du développement durable.


Une société civile plus mobilisée que jamais :

Face à l’inertie des instances de décision, la société civile a démontré une vitalité remarquable :
Des marches, des conférences, des procès simulés pour les requins ou les baleines, des publications militantes comme Justice pour l'étoile de mer de Marine Calmet et francois sarano
Une mobilisation internationale pour les droits de la nature : récifs, baleines, lagunes, Méditerranée, Antarctique… autant de lieux porteurs d’un droit émergent.
Des outils concrets mis à disposition : boîtes à outils juridiques, task forces, déclarations collectives.


Ce qu’il reste à faire :

L’UNOC 2025 n’a pas acté de changement de paradigme. Les avancées sont principalement structurelles et économiques, dans le cadre d’une vision encore largement anthropocentrée. L'océan est toujours perçu comme un "capital" à gérer plus durablement, plutôt qu’un sujet de droit, ou un système vivant à respecter pour sa valeur intrinsèque.

L’océan ne peut plus être pensé uniquement comme un "capital bleu". Il est un commun.

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